asalam alaykum
voici mes soeurs un sujet qui me touche et je souhaite le partager avec vous
soyons de ceux qui aident à la réconciliation et pas de ceux qui observent sans rien faire
L’Islam recommande de réconcilier les gens entr’eux
mercredi 29 septembre 2010 par Pr. MESTAOUI Mohamed Salaheddine
Que Dieu nous préserve de Satan le maudit.
Au nom de Dieu Clément et Miséricordieux
Dieu gloire à lui, dit :
« Il n’y a rien de bon dans la plupart de leurs appartés sauf lorsque l’un d’eux ordonne de verser l’aumône, d’appliquer ce qui est licite, ou de réconcilier les gens entr’eux. Quiconque s’acquitte de ces actes par désir de plaire à Dieu recevra de Nous une magnifique rétribution ».
Voici une autre porte d’ouverte sur les bonnes actions, à laquelle nous sommes conviés par le livre saint « Le Coran » et par la « Sunna » de son Prophète Mohamed (BSL), à savoir la réconciliation entre les musulmans.
En effet, dans la vie de tous les jours, les gens peuvent tomber ou ne pas tomber d’accord, et cela est tout à fait naturel et le diable est toujours à l’affût pour semer la discorde et la haine entre les gens, et il est encore tout à fait naturel que les âmes humaines poussent à l’animosité et à la mésentente.
Les différents peuvent surgir entre le mari et son épouse, entre les frères, les voisins, les collègues de travail ou simplement entre citoyens. Les différents, quand ils éclatent sont futiles : ils commencent par quelques mots qu’on juge déplacés, quelques cris pour évoluer vers des tribulations et des paroles invectives pour tourner à des épreuves physiques.
Les adversités sont comme le feu, lequel commence par une étincelle facile à étouffer à ce stade, mais qu’il est difficile d’éteindre lorsque les flemmes prennent de la hauteur.
Les différents entre les hommes commencent par un malentendu, puis grâce à des interventions sataniques (de la part d’humains ou jhins) la situation se développe très vite pour verser dans l’adversité et les luttes fratricides, et le frère inflige à son frère ce qu’un ennemi ne ferait pas avec son ennemi.
Ainsi, nous avons pu reconnaitre les musulmans à travers les âges, et en particulier par le présent où ils ont pu perdre leurs repères et retourner à l’ère de l’ignorance pour tomber dans l’obscurantisme le plus total duquel l’Islam cette religion sublime les a arrâchés…
Dieu, ne nous a-t-il pas prévenus et mis en garde, des animosités et des adversités, cf 46. Sourate de Butin.
« Ne vous livrez pas à des querelles qui entameraient votre courage, et votre enthousiasme »
Il nous a rappelé à plusieurs reprises les querelles dans lesquelles a plongé l’humanité, cf verset 103 sourate La Famille de Imran.
« …Et souvenez-vous de la faveur que Dieu vous a faite en accordant vos cœurs alors que vous étiez ennemis : par un effet de sa grâce vous êtes devenus des frères ; vous étiez au bord d’un abîme de feu et il vous en a sauvés ».
Ainsi, dans le comportement des musulmans, il est relevé une certaine velléité et une inconsidération des différents qui peuvent surgir de temps à autre, et qui finissent par semer la haine entr’eux. C’est en raison de cela que l’Islam a accordé à la réconciliation entre les membres d’une communauté, tout son intérêt et considéré qu’il s’agit là d’une œuvre pie conduisant à l’agrément de Dieu et une large rétribution de sa part.
L’Islam a toujours condamné la rebellion et maté le soulèvement et renie la miséricorde de Dieu à celui qui y incite. A ce propos le Prophète (BSL) a dit : « La sédition est latente ; est privé de la miséricorde de Dieu, celui qui la nourrit ». Le contraire est également vrai, celui qui éteint le feu de la rebellion , sera largement retribué de la part de Dieu et que cela soit entre les Etats, les peuples, les communautés, les voisins ou même les membres de la seule famille.
Ainsi, il apparaît clairement que la réconciliation est tout le bien et elle ne génère que du bien, et à l’inverse, l’entêtement et le refus d’arrangement ne conduit qu’au mal et à la voie du diable. Le Prophète a toujours appelé à la réconciliation, au pardon, à être généreux vis-à-vis des autres et à se désister et à renoncer à réclamer, et à celui qui le fait tout en sachant qu’il est dans son droit, le Prophète lui promet une villa dans le Paradis.
La générosité et le pardon sont deux caractéristiques des âmes nobles, ils conduisent à une attitude perfectionniste, cela est en conformité avec les versets 34-35 sourate « les Sourates distinctes » :
« Les bonnes et les mauvaises actions ne sont pas équivalentes ; Repousse celles-ci par celles-là et voilà que celui qui te témoignait de l’hostilité devient semblable à un ami protecteur.
Mais une telle attitude, n’est donnée qu’à ceux, qui se sont montrés patients, elle n’est accordée qu’à ceux qui détiennent une faveur immense ».
Certes, le mari et son épouse peuvent tomber en désaccord mais que la réconciliation soit une voie de retour à la normale, parce que recourir à la colère, être agressif, se séparer pour enfin divorcer, constitue une voie de faiblesse devant notre âme et devant le diable, lequel demeure l’ennemi le plus grand et le plus féroce par rapport à l’homme.
Aussi le texte coranique veut-il nous mettre en garde de voir l’amour et l’entente entre deux époux se transformer en haine et répulsion, cf verset 19 sourate les Femmes :
« Et si vous éprouvez de l’aversion pour elle il se peut que vous détestiez une chose alors que Dieu aura placé en elle un bien considérable ».
En fait, un mari et son épouse peuvent se repousser mutuellement, et c’est là que les proches parents ont un rôle à jouer pour rapprocher les positions et réconcilier entre les deux parties, cf verset 35 sourate les Femmes :
« Et si vous redoutez une séparation, envoyez leur deux arbitres choisis l’un parmi la famille de l’époux et l’autre parmi la famille de l’épouse. S’ils (les arbitres) souhaitent les réconcilier, Dieu mettra les époux d’accord, et Dieu est très savant et parfaitement informé ». verset 35 sourate les Femmes.
Il est probable que les deux parties, grâce à l’intervention de parents proches, retrouvent leur sagesse et leur équilibre et réparent ce que les jours ont mis à rude épreuve sur le plan amour et entente, chose dont sont victimes en premier, les enfants innocents. Ainsi, celui qui propose ses services à une fin de réconciliation entre deux époux, éteint le feu de la sédition et rappelle à chacune des parties son devoir, bien entendu au nom de l’affection qu’il a pour les époux et de la peine qu’il éprouve pour leur relation, même s’il a loué par excès les mérites d’une partie et gardé au secret les points négatifs qui sont de nature à pousser à la détérioration de la relation, celui qui agit dans ce sens est rétribué parce que il n’a pour mobile que la réconciliation entre les deux parties.
A ce propos, Oum Kalthoum Bent Okba Ibn Abi Mouîit, rapporte un hadith du Prophète (BSL) qui dit : « N’est pas menteur celui qui réconcilie entre les gens ; il n’a dit que du bien ou bien qu’il n’a fait que multiplier les bonnes œuvres ».
Ce que nous venons de dire au sujet de deux époux, est valable pour deux associés dans le commerce l’agriculture ou l’Industrie, parce que Dieu est le troisième des associés tant que dure la confiance entre les deux parties. Est rétribué de ses efforts celui qui s’emploie à renforcer les liens entre des associés, des collègues ou partenaires dans une besogne quelconque, ou une œuvre qui soit profitable pour les parties.
Dans le cas contraire, démolir une relation ou affaiblir les liens qui peuvent exister entre deux collègues entre un employé et son employeur, entre un agent et son supérieur, cela ne peut conduire qu’à la perte et à la destruction de toutes les œuvres et réalisations, et nous savons tous, combien il est difficile de construire et d’édifier, et combien il est facile de démolir et de détruire.
Selon un hadith rapporté par Abou Eddardaâ, la Prophète (BSL) avait dit : « Si j’avais à vous conseiller une œuvre plus noble que le jeune, les prières (non obligatoires) ou l’aumône, ce serait l’action de reconcilier entre des proches, parce que l’action contraire s’apparente à une machine à raser ; Je ne dis pas qu’elle coupe les cheveux mais qu’elle détruit la religion ».
Il est évident que ce caractère de noblesse attribué à l’action de réconciliation, lui revient de par l’impact favorable qu’elle génère pas seulement pour celui qui la fait mais pour déborder et atteindre les parties concernées par un différent soit deux proches parents, deux voisins deux partenaires ou deux collègues, bref les membres de groupes, de communautés ou même toute une société. N’est pas que l’Islam est une religion sociétaire, il met en avant l’intérêt d’une communauté d’une société, devant l’intérêt personnel et individuel.
Ainsi rappeler à quelqu’un ses devoirs, le ramener à la voie rectiligne, le faire retourner de la voie déviationniste qu’il a empruntée, en faisant appel à la raison et à la sagesse serait une œuvre louable par tous, parce que la colère est une œuvre satanique qui relève du diable lequel s’interpose en qualité de conseiller pour montrer au fauteur qu’il est en dessus de son pêché et qu’il est sur une voie vertueuse, alors que c’est tout à fait l’inverse.
La réconciliation entre les gens est un commerce générateur de profit chez notre Seigneur, Souverain des Mondes. Le salaire rétribué pour une telle œuvre est grand, et à effet multiplicateur. Assez souvent, l’homme est avare sur cette piste, sous prétexte de ne pas s’immiscer dans les affaires d’autrui, ou ne le concernant pas -mais c’est là une erreur ; Pour justifier cette attitude il s’appuie sur des versets coraniques :
« Occupez-vous de ce qui vous concerne »
« Chaque âme est responsable de ses actes » Sourate la Table servie.
A notre regret, ces versets sont cités dans des situations qui ne leur conviennent pas. Ecoutez ce que dit le Prophète (BSL) à Abi Ayoub, d’après un hadith rapporté par Anès (que Dieu bénisse son âme) : « Puis-je vous indiquer un commerce ? Bien sûr que Oui dit Abou Ayoub. Et du Prophète de dire : « rapproche entre les positions des gens s’ils venaient à tomber dans un différent et renoue entr’eux s’ils s’éloignaient les uns des autres. (Bazzar et Tabarani).
Ô ! Ceux qui cherchent après un commerce lucratif ! Voici le commerce qui ne nécessite pas un capital de départ ou une licence pour son exercice, c’est bien le commerce de la réconciliation entre des personnes qui ont rompu leur relation. Il s’agit d’un commerce profitable, et d’une œuvre de charité certaine. Elle oblige chaque musulman ; elle est accomplie sans mettre en jeu de l’argent ; elle constitue une aumône sur chaque organe de notre corps.
Selon un hadith rapporté par Abou Houraïra, le Prophète avait dit :
« Chacune de mes salutations à l’adresse des gens est une œuvre charitable ». Chaque jour que le soleil se lève, toute articulation qui s’interpose entre deux parties (pour les réconcilier) constitue une œuvre de charité, et cela est vrai comme lorsqu’elle aide une personne à charger ou à décharger sur sa monture, prêcher la bonne parole, ou écarter le mal sur la voie publique est une œuvre de charité. (Boukhari et Moslem).
Dans une autre version et selon un hadith rapporté par Abou Ayoub, le Prophète (BSL) avait dit : Puis-je t’indiquer une œuvre charitable appréciée par Dieu et par son Prophète, à savoir : réconcilier entre les gens s’il venaient à se haïr et à ouvrir des hostilités ». (Aspahani).
Ô ! que les musulmans sont ascètes dans ce commerce de réconciliation entre les gens. Il s’agit pourtant d’opérations commerciales très rentables et d’œuvres charitables génératrices de bien pour toute la société.
Ce n’est que lorsque les musulmans ont abandonné cette voie de bienfaisance que leurs relations se sont dégradées et que haine, adversité et rupture ont régné entre eux. Le manque d’intérêt qu’on accorde aux relations des uns avec les autres a conduit à une situation désastreuse : les différents se sont multipliés, la rébellion s’est installée, le nombre de divorcées et le nombre d’orphelins sont partis à la croissance, les affaires ont regressé, les associés sont allés en justice et pis encore les voisins.
(BSL) : Bénédiction et Salut de Dieu sur Lui.
