A Reims, une caissière portant le foulard attaque l'entreprise pour discrimination.

Prud'hommes
Carrefour et le foulard
A Reims, une caissière portant le foulard attaque l'entreprise pour discrimination.

par Jean-Michel Décugis

L'affaire embarrasse le groupe Carrefour. Une caissière d'une de ses supérettes, située dans la banlieue de Reims, a attaqué l'entreprise pour discrimination devant le conseil des prud'hommes. Le dossier doit être examiné le 15 novembre. Amina Belkir, 20 ans, accuse le directeur de la supérette de tout faire pour la forcer à abandonner le hidjab qu'elle porte depuis le 2 septembre. L'employée, qui travaille quatre heures chaque dimanche, se dit victime de « pressions ».
« Au début (avant les attentats), le patron m'a simplement dit qu'il me préférait sans. Mais j'ai ensuite été convoquée (le samedi 22 septembre) pendant quatre heures. Il m'a expliqué que si j'étais judoka, il ne m'accepterait pas en kimono. Je ne vois pas le rapport. Il s'agit dans mon cas d'une démarche spirituelle », explique l'employée, par ailleurs étudiante en licence de génie électrique. Amina Belkir dit se moquer des dommages-intérêts que son avocat, Me Emmanuel Ludot, entend obtenir. « Je veux simplement savoir si la justice m'autorise à travailler avec mon voile. Je fais des études pour être ingénieur. Je préfère tout arrêter avant, car je ne l'enlèverai jamais.»

Du côté de Carrefour, on cherche à minimiser l'affaire. « Son directeur la considère comme une employée modèle. Mais des clients se sont plaints et il a reçu des coups de fil anonymes. Il a discuté avec elle et lui a demandé si elle comptait conserver son voile », explique Christian d'Oléon, au nom de Carrefour. Cependant, dans une sommation interpellative réalisée le 11 octobre à la demande de l'avocat d'Amina Belkir, le directeur reconnaît avoir dit à l'employée que le port de son voile risquait d'entrainer une désaffection pour le magasin. Ce qui, reconnaît-il, ne s'est pas produit.

Le Point - 02/11/2001 - N°1520 - Laser Société - Page 086 - 303 mots Laser SociétéLe Point
par Jean-Michel Décugis

Le voile es mal vue de partout ,certain voudrait l'interdire dans les lieux publics ect ect ,je pense que si elle venait au boulot avec un décolleté bien plongeant ,on lui déroulerai le tapis rouge.

wa salam

certes